La Colline
Chaque fois que je passe devant cette Colline, complètement creusée, massacrée par des humains avides d'argent plus que de vivant, j'ai un pincement au cœur. Un pincement qui me rappelle que quelques poignées d'humains ont décider de détruire notre monde par cupidité, pour le confort et le pouvoir. Le pouvoir est une drogue qui aliène et dont il est difficile de se passer lorsqu'on y a goûté. Opprimer est une règle pour pouvoir être plus haut, avoir plus de privilèges, toujours plus pour soi et moins pour les autres.
La Colline, c'est un lieu où le vivant s'est épanoui pendant des millénaires. Parfois avec des humains dessus, parfois sans, parfois couverte de forêt, parfois ouverte aux paturages. Puis quelques capitalistes ont voulu augmenter la cadence, les transports, le rythme de production. Produire plus et plus vite, faire du profit. Aussi le bois et la pierre intéressent moins, ils ne coûtent pas assez et sont trop durables. Si l'on veut construire plus vite et devoir reconstruire tout le temps, il faut du béton. Il faut gratter, puis creuser, puis engloutir une colline et son cœur de roche, son corps de pierre et de calcaire. Une entreprise des plus polluantes, des moins respectueuses des droits humains et de l'environnement, du vivant dans son ensemble, continue a décaper, décimer, détruire. Elle veut toujours plus, et l'on ne sait pas encore si les quelques juges qui doivent se prononcer sur la question agiront pour la vie ou pour leurs profits. Malheureusment ça ne semble pas être la grande question qu'iels s'appliquent à prendre en main.
D'ici-là, et encore un moment après quoi qu'il en soit, la Colline résiste. Elle résiste comme elle l'a toujours fait : en participant à la vie, aux beautés des échanges, des apprentissages, des cycles. Elle permet encore à l'eau, à l'air, au sol d'être riches, fertiles, propices à la diversité du monde. Les orchidées – représentantes élues par quelques humains – poussent encore, démontre toujours que notre monde recelle de vie et que le vivant a intérêt à se défendre contre celleux qui veulent s'en débarasser. À vous qui la protégez, vous avez mon amour. Chères Orchidées contre du béton armé.
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