Poésie
Vienne

Je passais par Vienne et m'arrêtai soudain.
Un rayon de soleil me réchauffait le poing,
Un clocher s'élevait dans le calme serein,
Un air flottait, tranquille, aux airs de lendemain.
Un oiseau couleur ciel traversait le matin,
Un homme âgé ouvrait son échoppe de vins,
Une femme pressait son enfant à son sein,
C'était un court instant qui me semblait sans fin.
Assis dans un café, cigarette en parfum,
"Servus" qu'ils clamaient là en se serrant la main,
Humains unis ici, pour un tout, pour un rien.
Je passais par Vienne où le tout ne fait qu'un.
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Mer orageuse

Toi, marin parti à travers mer pour la liberté,
toi qui vis sur les flots et rêve d'un ailleurs,
toi qui chantes et qui rame, d'hiver en été,
je t'admire.
Toi, marin accompli sous un ciel d'azur infini,
toi qui as la paix, le calme et mère Nature,
toi qui, de ce monde sans but ni valeur, ris,
je t'admire.
Toi, marin surpassé par la tempête qui fait rage,
toi qui es malmené par le vent et l'écume,
toi qui tente encore de rejoindre le rivage,
je te soutiens.
Et sur ta pierre, marin, j'irai poser des coquillages,
Pour en former l'image de la liberté.
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Intemporel

Survolant les nuages, à deux pas du soleil,
Traversant les rayons qui bercent l'air du jour,
À l'orée des grands cieux et des pures merveilles
Se trouve un monde à part aux embruns de toujours.
Ça et là, les oiseaux, matelots des stratus,
Virevoltent devant, comm' pour mener la danse;
Comme si dans le son d'un doux Stradivarius,
Ils dansaient sur le pont de bateaux de plaisance.
Là! Vois l'aile tendue et le bec relevé,
La grâce naturelle en ce bleu immobile,
En ce ciel ou Printemps, en bourrasque tranquille,
Mène ainsi à bon port l'amour et la beauté.
Tels les navigateurs du fleuve Paradis,
Les oiseaux prennent alors la vague de la vie.
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The widower

Running out in a hurry, a man cried for his beloved dear.
He ran straight up to the sea, seeing nothing held him back here.
Stealing an old wooden boat, he went through the oceans,
Sailed accross this mighty world of empty sensations.
Never will he see again the beauty of his father's land,
Neither will he now complain about how much money's on his hand,
For on this horrible day he lost his sweet and strong wife
And from now on fights with them who know the value of life.
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Du souvenir à l'avenir

Un souvenir.
Un éclat.
Un rire.
Des verres qui s‘entrechoquent à la lumière des bougies, des vagues qui s‘écrasent sur les rochers coupants, des monts et vallées sans fin qui s’étalent à perte de vue.
Un instant.
Un rayon.
Une larme.
La beauté d’un geste exécuté dans la grâce, la douceur d’une mélodie entonnée sans à-coup, le charme du vent se faufilant dans la ténébreuse nuit.
Une main.
Une image.
Un tout.
Un ensemble qui permet de démêler les causes d’un résultat, un être qui tire son présent du passé inchangeable et l’avenir qui se trace sur de solides bases.
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Froid

Froid.
Froid comme la peau d'un corps revenant du dehors à qui les arbres sans feuilles ont laissé la voie,
Froid comme le regard vide d'un parent, d'un amant ou d'une connaissance qui ne te reconnais pas,
Froid comme la distance immatérielle entre deux êtres qui ne partagent pas leur manière de penser,
Froid comme la mort, du corps ou de l'esprit, qui laissera un jour se reposer notre corps sans vie,
Froid comme la haine, qui après une colère bouillonnante s'étonne de calme et de précision,
Froid comme l'amour, aussitôt que le quotidien a effacé les rires, les projets et les surprises,
Froid comme la peur qui paralyse une dernière fois l'animal sauvage devant les phares d'une voiture,
Froid comme la vie, après tout, qui malgré la meilleure volonté finira par nous traîner face au destin.
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En 20 mots

Reste,
Ou reviens,
Ou pars,
Mais décide-toi.
La chambre,
Les murs blancs,
Je n'en peux plus.
Réveille-toi.
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Si lointain

Tu es si proche et pourtant si lointain,
Là, devant moi, souvenirs incertains,
Je ne peux rien changer aux faits du passé
Et tant de gens ici s'appliquent à oublier.
Mais qu'en est-il si je veux me souvenir
De ces bons moments et magnifiques sourires?
Qu'en est-il si je veux me rappeler
Cette personne splendide que tu as été?
Sache que je peine quand la lune luit,
À affronter seul les monstres de ma nuit,
Ces images qui, toutes, me ramènent à toi.
Puis je m'endors vers un jour nouveau,
Je me laisse aller au rythme des mots,
Pour me faire en ce monde où tu n'es plus là.
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Deep down

Deep down in the night,
Deep down in the dark,
Without a single light,
Without a single mark,
Stands someone on a throne,
Stands someone all alone,
Staying apart,
Staying in my heart,
You.
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Away

How noisy can the silence be,
After the last cry of the last baby?
How noisy can the silence be,
When, with a ring, I get down on my knee?
How noisy can the silence be,
When you're in the sky, and I'm by the sea?
How noisy can the silence be,
When I miss you more than you miss me?
And how lonely will I be,
Even in the crowd of the biggest city,
When you are away,
Far away from me.
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