Textes

Elias - 7

Elias se frayait un chemin entre les feuilles mortes, son bâton tâtant le terrain pour soutenir au mieux son poids. Les cailloux inégaux et les mousses le poussaient à faire de nombreux virages pour éviter les fortes pentes, craignant de chuter. Après quelques dizaines de mètres, il prenait appui sur un tronc de chêne ou de saule, relâchait sa main tenant son bâton et prenait quelques profondes inspirations avant de repartir. Les branches au-dessus de lui offraient une pénombre rassurante, à l’abri des nuages vigoureux. Le vent sifflait en rythmes saccadés entre les feuillus.

Elias - 6

Au laboratoire, ses collègues étaient déjà en plein travail. De la fumée montait dans une hotte, un bec Bunsen chauffant un flacon. Le matériel qu’elle avait laissé en plan la veille avait été nettoyé. Dans le sas, elle ajusta son masque et ses gants, puis passa la seconde porte. L’odeur des produits chimiques inondait la pièce. Elle se dépêcha d’aller à son poste et se mis au travail, sans un mot. Lorsqu’elle n’était pas seule, elle s’occupait principalement de la culture de bactéries et la production de l’épirubicine.

Elias - 5

Une planche grince sous son poids. Comme un chevreuil à proximité d’habitations, Elias avance prudemment le long d’un mur effondré. Depuis qu’il s’écarte des bords du lac restent quelques cactus et agaves pour toutes plantes, de la terre craquelée et des maisons en ruine pour tout paysage. Tout est si sec. Les canicules incendiaires n’épargnent plus ce plateau. Devant lui, des champs poussiéreux le séparent d’une colline dont le sommet accueille à nouveau quelques arbres. Plus que quelques centaines de mètres.

Elias - 4

Elle referma son carnet et posa son crayon. Elle prit son sac soigneusement rempli, vérifia la couture des sangles d’épaule qu’elle avait dû refaire et rangea encore sa gourde avant de le mettre sur son dos. Puis elle sortit. Le vent la frappa au visage et son réflexe fut de reculer contre la porte qui venait de se refermer. Elle baissa la tête et se lança sur le goudron, la rage au ventre, ses pas la menant sur le chemin du bord du lac.

Elias - 3

Cela faisait bien une heure qu’il marchait le long de ce sentier mal dessiné, sautant par dessus les racines, écartant délicatement les ronces, ses yeux essayant de ne pas rater une information au passage, une plante à ramasser, un danger à éviter. Son ouïe s’était pourtant relâchée un peu, depuis qu’il avait mis de la distance à la dernière route, mais il savait que le chemin était régulièrement fréquenté et ne désirait nullement rencontrer des gens ici.

Elias - 2

Elle se réveilla en sueur et se redressa sur son lit. Son cœur battait si vite qu’il semblait vouloir sortir de sa poitrine. Le souffle court, elle attrapa du bout des doigts son coussin, le tira vers elle d’un coup sec et le serra dans ses bras. Inspire. Elle prit une inspiration un peu plus longue, la mâchoire crispée, les yeux fermés de douleur. Expire. Elle se força a souffler l’air de ses poumons, et ses pensées se calmèrent un peu. Elle refit l’exercice et son visage commença à se relâcher.

La Colline

Chaque fois que je passe devant cette Colline, complètement creusée, massacrée par des humains avides d'argent plus que de vivant, j'ai un pincement au cœur. Un pincement qui me rappelle que quelques poignées d'humains ont décider de détruire notre monde par cupidité, pour le confort et le pouvoir. Le pouvoir est une drogue qui aliène et dont il est difficile de se passer lorsqu'on y a goûté. Opprimer est une règle pour pouvoir être plus haut, avoir plus de privilèges, toujours plus pour soi et moins pour les autres.

Elias - 1

- Tu penses vraiment que c'est une mauvaise idée ?

La guerre

Bienvenue sur Terre.

Sur cette planète vivent de magnifiques êtres, qui courent, volent, présentent des couleurs originales, variées, superbes. Sur cette planète, il y a de l'eau liquide permettant toute ces formes de vie que nous connaissons et découvrons. Il y a de la chaleur solaire, de l'oxygène, tant de points qui ont permis - par on ne sait quel hasard - à l'humanité de vivre.
L'humanité, c'est une espèce qui chante. C'est une espèce qui danse. C'est une espèce qui crée, qui aime, qui protège. C'est une espèce qui se raconte des histoires.

Quel est ce monde?

Street_art_future_for_children

20 ans que je tente de le comprendre, mais quel est ce monde? On m'a tant dit "regarde tous les progrès qui ont été faits, la chance que tu as!".

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